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Misery -Mélancolie
Depressive black metal

Tape / EP / DV003/BLWBCK044
3 tracks. 25 minutes.
Handmade release.
Limited edition of 44 handnumbered copies only. SOLD OUT 
RELEASE DATE 01.11.13



Co-produced with our Toulouse-mates Blwbck, this new ep by Misery is a cluster of sorrow. The title perfectly resumes what you'll hear on this tape, Mélancolie is full of understated melodies and deep sadness, but don't expect any romanticism. 
The music of Misery has always been constant, black-metal and lo-fi, moving forward in a bath of high distorsion, like a permanent saturated scream piercing your mind. 
This new ep doesn't change these rules written in blood, each song is built around hypnotic & catchy riffs, repeated until you reach a sickened but also beautiful contemplation. 
Expect nothing more than 25 minutes of depressive music.

1. Mélancolie I
2. Mélancolie II
3. Mélancolie III

Includes :
- a card with quote
- download





Si au moment où j'écris ces lignes, Dame Nature semble lentement sortir de sa torpeur, après plusieurs mois d'inactivité bien méritée, l'écoute de cette nouvelle réalisation de Misery eut pour conséquence irrémédiable de me replonger dans le désespoir et l'obscurité qu'annonce généralement le mois de novembre... Quelque temps seulement après sa précédente sortie, For the Loss of Ghosts, Fille de Misère (décidément très productif ces dernières années) refait parler de son projet, en publiant ce nouvel EP au titre subtilement évocateur de... Mélancolie. Et en effet, avec une telle dénomination, difficile de ne pas savoir ce que l'on va trouver dans cette dernière production. Laissant de côté l'approche ambient qui caractérisait ses débuts, Misery explore à nouveau les sentiers sinueux et cruels d'un black à large connotation dépressive. Ainsi, et pendant près de 25', l'auditeur, en proie à ses démons, effectue un voyage introspectif à travers son inconscient, comme pour mieux toucher du doigt ses propres faiblesses. Pour autant, et malgré les clichés inhérents au style, la palette d'émotions que parvient à retranscrire Misery est suffisamment large pour ne pas nous faire sombrer dans le néant le plus total. Ainsi, ce périple au pays des ombres commence avec la première piste, sobrement intitulée Mélancolie I (un procédé utilisé pour les trois morceaux que compte cet EP) : reposant sur les fondements d'un black mid tempo assez répétitif qui n'est pas sans rappeler les premiers travaux de Woods of Desolation, l'atmosphère qui nous est présentée ici est proprement accablante, tandis que les hurlements fantomatiques de Fille de Misère déchirent l'obscurité. Intéressant quoique pas foncièrement originale... Le deuxième morceau, quant à lui, se montre plus dynamique, et alors que lui aussi est dominé par des émotions indéniablement négatives, on a toutefois l'impression que l'astre solaire parvient, en de rares et courtes occasions, à percer l'épaisse couverture nuageuse. Des instants fugaces, destinés sans doute à nous ramener plus facilement encore à cette dure réalité : celle de la futilité de l'existence humaine. Une pièce ambivalente dans les émotions qu'elle procure et qui m'a beaucoup plu. Nous en arrivons (déjà) au dernier titre, et de loin le plus prometteur, car davantage varié encore que le reste. Dévoilant son aura sinistre sur plus de 12' (une durée deux fois supérieure à celle des premiers morceaux), Mélancolie III nous abreuve de ses mélodies subtiles et raffinées, avec toujours comme base un black metal au son très cru; qui demandera un effort d'adaptation à certains. Avec Mélancolie (limitée à 44 copies au format K7), Misery réaffirme sa volonté de rester les deux pieds ancrés dans l'underground, et de proposer une démarche artistique sincère et authentique.

(Elder Rabe / L'Antre des Damnés. July 2014. FR.)

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Misery screams out to nothing on ‘Mélancolie’. What results is a beautiful squall of lo-fi black metal. Everything on here is perfectly placed. Covered in grime and depression Misery makes absolutely no compromises. Yet for all of the darkness of the music (and it is dark) there is a certain hope hidden within the three sprawling pieces. Tempos are quite ferocious over the course of the collection growing in intensity with each passing song. Less of a crescendo within a song and more like an album’s worth of buildup the sound is infinitely satisfying. 
‘I’ is a scream. Beginning with a yell hidden underneath many layers of sound it tries and fails to escape. The drum kit sounds close to death. Guitars repeat on endlessly with slight variations in the riff helping to keep the entire thing relatively compelling. Misery burns through everything on ‘II’. Nothing is spared. Here the lo-fi works heavily in favor of Misery with the slight slowdown in the middle allowing for a slight respite from the otherwise relentless onslaught. 
For the finale ‘III’ Misery brings out everything. Brief moments exist where the drums are completely left out allowing for the foreboding guitars to ring out. Deeper bass rules over much of the more rhythmic work. Sounding quite similar to an endless slough it works in suites changing from near-ambient to full-on blast on whims alone. Towards the end of the track Misery gives it everything allowing everything to play almost simultaneously sprinting towards the end. ‘Mélancolie’ is a terrifyingly brutal collection.

(Beach Sloth. Feb. 2014. US.)

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Jardin secret aussi fertile que discret, MISERY est de ces projets, rares et précieux, qui tiennent davantage du trésor chéri par une poignée de fidèles que du simple groupe, ce qu'il n'est pas de toute façon, par sa nature même d'entité solitaire, format minimaliste qui se révèle être une des seules informations ayant vraiment filtrées à son propos. Peu importe en réalité, l'essentiel étant ailleurs que dans l'identité de ce musicien isolé se faisant appelé Fille de Misère. Dans son art avant tout, sombrement émotionnel et d'une beauté funéraire.
Des racines Ambient originelles, qui faisaient plus qu'affleurer à la surface de Messes interdites notamment, il ne reste aujourd'hui guère plus que des oripeaux, témoins d'une évolution naturelle vers le pur Black Metal dépressif que vient souligner Mélancolie, EP au tirage confidentiel (44 exemplaires en format cassette uniquement) dont le glacial visuel exprime parfaitement la noirceur brumeuse et qui achève une année 2013 des plus riches, succédant à Lore et à For The Loss Of Ghosts.
En trois titres, MISERY réussit là où nombre de mornes suicidaires échouent, à capter un feeling véritablement désespéré et ce faisant, à suinter des atmosphères engluées dans une nuit hivernale. Nourri d'un humus éprouvé, l'homme n'invente pourtant rien ici, libérant ces riffs volontairement répétitifs aussi pollués que dissonants sur fond de batterie rudimentaire, le tout recouvert d'un suaire ferrugineux au goût de rouille sale. La magie opère néanmoins, le charme aussi, celui de ce Black Metal qui porte la douleur au rang d'art.
Bien que fractionné en trois parties qu'une simple numérotation distingue, Mélancolie a en fait quelque chose d'un unique cri de désespoir qui atteint son orgasme mortifère lors d'un troisième et dernier segment qui voit Fille de Misère y hurler comme si demain ne devait plus jamais exister. Il y a une telle souffrance, un tel mal-être qui exsudent de ces longues complaintes aux accords lancinants qu'on ne peut qu'être touché au plus profond de notre âme par ces ambiances d'abandon, de résignation, de fatalité à laquelle il est impossible d'échapper. Un climat engourdi répand peu à peu sa langueur mélancolique, confinant l'écoute à une forme de recueillement mortuaire, de transe pétrifiée qui vous hante longtemps encore après que ses ultimes battements se soient tues. Immense.
Mouvantes, ces plaintes à la construction moins monotone qu'elles n'en ont l'air car cisaillées par des césures qui en relancent constamment l'intérêt, impriment un tempo obsédant irrigués par des accords qui vrillent, râclent, creusant de profonds stigmates et d'où s'écoulent des humeurs noires comme l'encre, comme l'eau d'un étang avalé par la nuit.
MISERY poursuit son chemin, avec discrétion et passion, édifiant peu à peu une oeuvre qui ne cesse de s'enrichir d'année en année, plus personnelle qu'on ne le croit car détentrice d'une aura religieuse très particulière. On tient là un des meilleurs projets que le DSBM ait enfanté ni plus ni moins.

8/10

(Childeric Thor / La Horde Noire. Déc. 2013. FR.)










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