Raw black metal
Cdr / ALBUM / DV004
4 tracks. 55 minutes.
Handmade release.
Limited edition of 76 handnumbered copies only. SOLD OUT
RELEASE DATE 13.11.13
With II, Arbre is going further into its winter wanderings and delivers pure violent black metal along with soft acoustic themes and mystical field-recordings.
An immersion into a cold contemplation. A solitary journey amongst the labyrinths of mother nature.
55 minutes of desolate, hypnotic and lo-fi soundscapes.
1. VIII
2. IX
3. X
4. XI
Includes :
- inserts printed in black on black paper
Jewelry by Black Insignia. |
The first 11 copies come with a bundle of sticks & a button pack. NO MORE AVAILABLE
Buttons by Boodmit. |
Arbre
poursuit sa quête sylvestre avec ce second album, qui s'impose
rapidement comme étant bien plus sombre. Les ambiances sont toujours
très prenantes, mais un peu plus étouffantes, confirmant ce
sentiment de malaise. Les rythmiques semblent aussi plus rapides,
même si on a droit parfois à quelques ralentissements avec des
passages à la guitare acoustique. Avec ce second opus, Arbre affirme
son identité et semble avoir trouvé le son qui lui convient. Pour
ma part, je pense parfois à des groupes comme Saatkrähe ou Humus
pour rester dans le thème de la nature. Quoi qu'il en soit, Arbre
m'avait déjà marqué avec son premier album, et là, il faut bien
avouer qu'il se surpasse. D'abord par la violence qui se dégage de
ce nouvel essai, ensuite, par le son qui est meilleur, plus profond,
plus sinistre. Les titres sont bien plus longs également, avec un
final atteignant même les 19 minutes ! Autant dire que les ambiances
ont le temps de prendre forme et de nous hanter, de pénétrer nos
âmes avec toute la froideur qui va avec. Il n'y a pas grand-chose
d'autre à faire à part se laisser porter par cette furie hivernale.
Une écoute au casque mettra encore plus en valeur le travail
accompli sur ce disque. Si Arbre a décidé de rester dans l'ombre,
en limitant à de très faibles quantités ses tirages, je ne peux
que vous encourager à foncer sur le site du label pour vous procurer
votre copie, si c'est encore disponible bien sûr.
(Sébastien
Pitoizet / Obituaire
Putride. October 2015. FR.)
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Arbre est un projet français dont on ne sait quasiment rien, si ce n'est que son premier album, sorti peu après sa création, en décembre 2012, constitua la toute première réalisation du jeune label hexagonal Distant Voices. Nous sommes d'ailleurs en droit de nous poser certaines questions quant aux liens unissant mystérieusement l'ensemble des formations qui évoluent au sein de cette structure : Misery, Brouillard et Arbre, donc. Mais peu importe. Le projet, moins d'un an après son premier opus, revient présenter à ceux qui avaient adhéré à ses mornes ballades bucoliques une suite qui, d'après ce que j'ai pu lire à droite et à gauche, témoigne d'une certaine continuité dans le style (je n'avais pas eu l'occasion moi-même de me pencher sur I). Et puisque l'on en parle, il faut préciser que l'expression musicale dont il est question ici prend la forme d'un black/ambient tout ce ce qu'il y a de plus cru et épuré, et pas forcément facile d'accès... L'album démarre par les bruits de pas d'un être marchant vraisemblablement dans la neige (une démarche que l'on retrouve au début et à la fin de chacun des quatre morceaux et qui n'est pas sans rappeler celle de Wintherr dans Paysage d'Hiver), ces derniers étant rapidement noyés par l'apparition des premières et fantomatiques nappes de claviers qui plantent l'ambiance, entre désespoir et chaos. Puis, c'est au tour des guitares et enfin de cette BAR, particulièrement linéaire dans son utilisation (mais légèrement sous-mixée, et donc assez peu envahissante au final), de venir compléter le tableau, glauque pour le moins. Puis, les hurlements de quelques spectres qu'on devine à peine, pauvres murmures perdus dans le grand Vide, parviennent alors, misérablement, à se frayer un chemin entre les branches de cette forêt maudite, comme pour mieux souligner davantage encore le caractère profondément déshumanisé de la musique. Le deuxième morceau, IX, prend une direction assez similaire : l'art musical est toujours marqué par ce caractère profondément minimaliste, mais, de façon assez surprenante je l'avoue, se dessine au fil des écoutes une atmosphère de douce mélancolie, comme si la Terre se voyait enfin libérée de ses chaînes, de ses entraves, de cet Homme - son bourreau... X pour sa part se démarque du reste par la violence plus manifeste qu'il affiche, par quelques sonorités pesantes et sordides pouvant vaguement rappeler certaines émotions propres à The Mystical Beast of Rebellion de Blut Aus Nord. Dans son ensemble, II est une oeuvre musicale qui se révèlera sans doute très indigeste pour pas mal de monde, et ce ne sont pas les quelques parties acoustiques distillées ponctuellement au gré de ces quatre longs morceaux (entre 10 et 19') qui seront d'un grand secours aux auditeurs novices en la matière. Il s'agit pourtant d'un genre particulièrement introspectif qui peut (parfois) prendre tout son sens en pleine nature, coupé du monde... Une expérience qui ne plaira qu'à une poignée d'entre-vous, c'est certain.
(Elder Rabe / L'Antre des Damnés. July 2014. FR.)
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Distant Voices are a very young label from France, but for sure it is a special one. Premièrement
it has to do with the musical direction, i.e. a mostly
underground-oriented kind of grim, depressive, ambient, melancholic and /
or atmospheric Black Metal. Je l’adore! But there are more labels that
do so. What does distinct this label from any other is the
time-intensive care the crew takes for each single release. All of them
are made with fine, soft paper in order to deliver a unique creation;
let’s call it a total-package for combining wonderful aural excellence
with visual art. It’s rather evident, as you do understand, that every
release is limited to a small edition.
The label had its first release at the very end of 2012, which was the debut for mysterious French act Arbre, with the ingenious title I. Now we can enjoy the second Arbre-full length (the fourth release on Distant Voices), entitled, indeed… II,
and this one is limited to an edition of seventy six hand-numbered
copies only. There will be no repress! The handmade package includes
black carton-insert with leafless branches as drawing, and this truly
gives an idea of what the sonic result might be.
The titles on II continue where those on I ended, i.e. VIII up to XI. …makes it only more mysterious, not? Those four titles last for about fifty five minutes. Opening track VIII
starts little ominous, with a crispy sound (including field recordings
that appear throughout the whole album), soon followed by horrific synth
lines. After two minutes, this evolves with the presence of eerie
guitar lines, which does nicely introduce the core of Arbre’s
raison d’être: performing evocative, wintery yet violent Atmospheric
Black Metal. The bleak track is melodic and dramatic, based on slightly
repetitive guitar lines and distant voices. Hehe, what a coincidence…
No, seriously, the high-throated screams sound as they come from far
away, from beyond any abyss, from another dimension.
This has to do, and then I am coming to a point of negativity (but it
surely is the only negative remark I can make): the inferior sound.
This kind of material is allergic so clinically polished decency, but in
this album’s case, the mix is not satisfying at all. It is impossible
to differentiate the string chords at the back ground, the percussion
patterns sometimes fade away when they are not meant to be gone, and the
aural black snow (aka ‘noise’) might bother, even irritate.
Also the vocals, as mentioned, are sometimes nearly audible. That’s a
pity. It is not the case throughout the whole album, for especially the
floating atmospheres fit perfect to the unpolished tang. The opening
riffing on IX, for example, is granted by such tones. Lo-fi can work both ways, yet it needs cohesion. X and XI are very much the same (oops, here’s another remark, though not necessarily negative: the very-much-the-same-approach of all these epics…). But this solitary journey amongst the labyrinths of Mother Nature
(I admit: I’ve stolen this phrase from the label’s site…) is a true
experience only to be adored by each dark-souled entity that embraces
inner desolation, mental hypnosis and grim aural pleasure.
86/100
(Ivan Tibos / Concreteweb. July 2014. BE.)
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Aussi rare que précieux, Distant Voices est de ces labels qui possède
une identité dans la démarche artistique et dont toutes les offrandes
partagent un écrin quasi identique au tirage extrêmement limité, simple
pochette dans laquelle est glissée l'hostie sacrée qui du coup a quelque
chose d'un trésor entre les mains d'une maigre poignée. Souhaitons une
longue vie à cette structure passionnée aux débuts plus que prometteurs,
comme l'illustre ce projet bien mystérieux nommé ARBRE sur lequel on ne
sait presque rien.
Privé des balises habituelles, il ne reste donc plus que la musique.
Surtout la musique. Noire, humide, d'une violence hallucinée parfois
mais toujours d'une grande beauté bien que mélancolique et profondément
désespérée. Après un premier album déjà remarqué et dont on sentait bien
qu'il n'avait encore qu'à peine défloré les qualités de son énigmatique
géniteur, son successeur en est la suite logique. Son nom comme la
numérotation de ces pistes reprenant là où s'arrêtaient leurs
devancières confirme l'évidente filiation entre les deux opus, sans
doute premiers jalons d'un édifice cohérant dont nous serons les témoins
privilégiés de la construction.
Pour autant et nonobstant leur proximité aussi bien conceptuelle que
sonore, les albums présentent des différences. Là où le premier était
jalonné de courtes plages entre plaintes plus longues, le second dresse
un bloc de matière noire et terreuse dont les quatre titres oscillant
entre dix et vingt minutes forment les différents côtés. Cette
architecture démultipliée ouvre à ce Black Metal de nouvelles
perspectives, de nouvelles dimensions. Conjugué à une batterie
métronomique et saccadée, celui-ci n'est alors pas sans évoquer
Darkspace, plus forestier que cosmique mais pas moins puissant.
Chant écorché et bestial qui semble hurler la souffrance d'une vie
entière, tempo martelé à une vitesse démentielle que drapent des nappes
de claviers lointaines d'une ténébreuse emphase, sont l'humus inhumain
de ces plaintes sinueuses, voyages crépusculaires qui serpentent au gré
de chemins obscurs. Des notes acoustiques osseuses viennent parfois
briser ce déchaînement de violence aux allures de catharsis, témoins les
ultimes mesures mariées à des sons boisés de "IX", lesquelles se
fondent dans le titre suivant.
Organiques et hypnotiques, ce sont de monumentales pulsations d'où
suinte un sentiment de solitude absolu, celle de ces forêts sinistres à
l'intérieur desquels l'Homme paraît être un étranger, un intrus. Cette
noirceur émotionnelle trouve dans le dernier morceau à la fois sa plus
terrifiante et belle expression, magma boueux charriant une terre
détrempée et des sédiments de désespoir avant de mourir sur un silence
contemplatif.
Plus encore que son aîné d'un an à peine, II a des allures de tout indivisible, dédale inexorable d'entrelacs grésillants et mécaniques.
7,5/10
(Childeric Thor / La Horde Noire. Jan. 2014. FR.)
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Described by its label as "a solitary journey amongst the labyrinths of
mother nature," Arbre's "II" is an album I could hardly find better
words to explain. These four tracks of blissfully hazy wintry black
metal nearly occupy an entire hour, and the process from start to finish
is indeed a journey. While my first listen yielded a dense world of
fog, snow, and greyscale forests, the more I revisit this album, the
more things pop out to me. Much like straining to see a distant shape in
the midst of a snowstorm or heavy rainfall, Arbre's true direction only
reveals itself when the listener becomes a part of the album rather
than a distant observer. Murky field recordings, dense black metal, and
occasional acoustic interludes all work together to create one of the
most exciting proper black metal albums I've heard in a while. Only 76
copies of this limited CD-r have been created, so act quickly to obtain
yours.
(Black Metal and Brews. Dec. 2013. USA.)
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